Comment promouvoir une pêche durable ?
Suivant, le constat fait par CAPE, les conditions suivantes seraient incontournables pour promouvoir la pêche durable dans le cadre de l’APP :
L’accès des flottes européennes doit être strictement limité aux stocks pour lesquels l’existence d’un surplus de ressources non exploitable par les flottes locales est démontrée. Par exemple, la pêche au poulpe doit être réservée à la flotte nationale, en particulier la PAC.
Dans ces limites, l’accès doit être limité aux opérateurs européens qui utilisent des techniques de pêche sélectives (interdiction des chaînes racleuses, grille Nordmøre, etc.), obéissent aux règles en vigueur, et débarquent leurs captures en Mauritanie.
Par un zonage adéquat, les chalutiers doivent être repoussés loin de la zone côtière et des autres zones sensibles (zones de corail): les chalutiers crevettiers côtiers doivent être interdits, les autres chalutiers (céphalopodiers, pélagique, etc.) doivent être cantonnés au-delà des 50 miles nautiques.
Les conditions d’une totale transparence concernant les différentes flottilles autorisées doivent être établies: listes régulièrement actualisées des navires autorisés accessibles au public et par internet.
Les rapports concernant l’utilisation de la contrepartie financière doivent être rendus publics, et l’ensemble des acteurs, y compris la PAC et la société civile, doit être associé à la tenue des commissions mixtes où ces informations sont discutées.
Il est indispensable que l’UE soutienne l’établissement d’un cadre de concertation des acteurs non gouvernementaux européens et mauritaniens qui permettra leur adhésion à une vision commune de la gestion et du développement durable des pêches en Mauritanie
Les sommes de la contrepartie financière doivent être en lien avec les besoins de la Mauritanie en matière d’appui à une pêche durable, plutôt qu’en lien avec l’importance des possibilités de pêche, pour permettre une meilleure planification et affectation des montants concernés.
Il est également important qu’à terme, les coûts d’accès soient supportés entièrement par les armateurs européens.
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