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Gestion durable de la ressource : Des pêcheurs de Kayar s’initient aux techniques des Imraguens

Une dizaine d’acteurs de la pêche de Kayar est en visite en Mauritanie pour s’imprégner des techniques de gestion responsable et durable des pêcheurs imraguens. Les deux communautés échangent leurs expériences sous l’égide du Wwf et du Parc national du banc d’Arguin (Pnba), entre Nouakchott et Nouadhibou.
Troisième site de débarquement de la pêche artisanale avec 33.000 tonnes débarquées en 2011 pour une valeur commerciale de 12 milliards de francs Cfa, Kayar est aussi à l’heure de la gestion responsable et durable de la ressource. Une délégation kayaroise, composée de pêcheurs, de femmes transformatrices et de représentants du service départemental des pêches, est l’hôte des pêcheurs mauritaniens qui exercent leurs activités autour du Pnba. Pour le président du Collectif national des pêcheurs artisanaux du Sénégal, Abdoulaye Diop, le Pnba est un laboratoire intéressant en matière de gestion responsable des ressources halieutiques car les 1500 pêcheurs imraguens autorisés à y mener leurs activités respectent scrupuleusement les décisions prises par les autorités mauritaniennes.  Il s’agit notamment de l’usage exclusif de lanches, de pirogues non motorisées fonctionnant à la voile. Mieux, ici, seules 114 lanches  sont autorisées à pêcher.
De son côté, le chef de poste de contrôle des pêches de Kayar, Khala Niang, rappelle que sa localité a très tôt pris des initiatives en matière de gestion des pêcheries. Les filets dormants étant, depuis belle lurette, des engins interdits à la pêche. De même, depuis la survenue de la dévaluation du franc Cfa en 1994, les pêcheurs à la ligne n’ont droit qu’à 45 kg de poissons débarqués  en une seule sortie par jour. Malgré tout, les pêcheurs artisanaux de Kayar comptent renforcer leurs acquis à la faveur de cette visite effectuée sur le site des Imraguens du Pnba. Les Kayarois entendent apprendre les techniques éprouvées de pêche à la ligne à leurs pairs imraguens, cette forme de pêche étant particulièrement reconnue comme la plus sélective. La visite des pêcheurs de Kayar en Mauritanie s’explique par le fait que les pays ouest-africains disposent de stocks halieutiques partagés comme les mulets, les sardinelles, les courbines ou les tassergal  appelés « ngott ». Il semble d’ailleurs que la gestion responsable et durable de la pêche en Mauritanie profitera sûrement au Sénégal, eu égard au fait que ces ressources marines sont des espèces migratrices. Outre les représentants des pêcheurs et des femmes transformatrices de Kayar, la délégation sénégalaise conduite  par Ould Mohamed Vall du Wwf Mauritanie, était composée du conservateur de l’aire marine protégée de Kayar et de cadres de l’administration sénégalaise des pêches.

Source Le Soleil (Sénégal)



11/07/2012
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