Rejoprao-Mauritanie! Pour une pêche durable

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Sommet sur la Pêche du NEPAD et de l’Union Africaine:Les pêcheurs à petite échelle et les ONG réclament que les moyens d’existence soient la priorité

Banjul, Gambie, le 22 septembre 2010. Des représentants des pêcheurs artisans et à petite échelle ainsi que des représentants de la Société Civile de dix-sept pays d’Afrique se sont réunis à Banjul, Gambie, le 21 septembre 2010, en prélude à la première Conférence des Ministres Africains de la Pêche et de l’Aquaculture, tenue par le NEPAD le 23 septembre 2010. La réunion était organisée par la Coalition pour des Accords de Pêche Equitables, la Confédération Africaine des Organisations professionnelles de Pêche Artisanale et la Commonwealth Foundation, sous la bannière « Notre poisson, Notre avenir ». A l’issue de cette réunion, les participants énoncèrent la Déclaration de Banjul de la Société Civile sur les Moyens d’Existence Durables dans la Pêche Africaine (http://www.camfa-cso.org). La déclaration souligne les problèmes clés des pêches africaines et formule des recommandations quant à la manière dont le Plan d’Action pour le Développement de la Pêche et de l’Aquaculture du NEPAD devrait progresser. La déclaration signale qu’une approche purement économique représente une menace pour le développement durable des ressources de pêche et des moyens d’existence des communautés de pêche artisanale et à petite échelle pauvres et marginalisées. Elle souligne l’importance et la valeur de la pêche artisanale et à petite échelle dans le contexte africain, fournissant la sécurité alimentaire à plus de 200 millions d’africains et de l’emploi à plus de 10 millions de personnes engagées dans la production, le traitement et le commerce du poisson. Elle souligne également les impacts négatifs du changement climatique, de la pêche industrielle et de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), incluant le déclin des captures, le déplacement de communautés et la destruction de fonds de pêche. En conséquence, cela affecte la stabilité sociale de régions entières, fait remarquer la Déclaration. L’importance de la pêche INN dans les eaux africaines fut rappelée par Tim Bostock, conseiller pêche auprès du DFID (United Kingdom Department for International Development) lors de la session d’ouverture de la CMAPA, le lundi 20 septembre. Il fit remarquer que la pêche illégale à elle seule revient chaque année à extraire 1 milliard de dollars des eaux d’Afrique subsaharienne. La CMAPA fait suite au sommet “Du Poisson pour Tous” de 2005 à Abuja, et on attend des Ministres africains de la pêche qu’ils évaluent et ratifient un plan d’action pour la pêche dans la région. Le rassemblement des organisations de pêche artisanale et à petite échelle et des organisations de la Société Civile fait également partie d’un processus actuel qui, depuis 2006, inclut le grandissant Réseau des Journalistes pour une Pêche Responsable en Afrique de l’Ouest (REJOPRAO). Du 15 au 23 septembre, le REJOPRAO a organisé un atelier de formation pour journalistes, avec pour objectif de se concentrer sur la pêche responsable et sur les enjeux et thèmes adjacents en Afrique de l’Ouest. A la suit de cette formation, les journalistes de la sous-région assureront la couverture médiatique de la CMAPA en tant qu’observateurs. Depuis 2005, des organisations représentant les professionnels (pêcheurs, commerçants, transformateurs et mareyeurs) du secteur artisanal de la pêche travaillent ensemble à l’établissement d’un organisme sous-régional afin de représenter leurs intérêts. Plus tôt cette année, cette initiative mena à la création de la CAOPA – la Confédération Africaine des Organisations professionnelles de Pêche Artisanale.

Pour plus d’informations: Béatrice Gorez, Coordinatrice CAPE cffa.cape@scarlet.be



29/09/2010
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