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Situation alimentaire au Sahel: Communiqué du Cilss

Le CILSS organise la concertation régionale sur la situation  alimentaire et nutritionnelle, campagne 2011/2012, au Sahel et en Afrique de l'Ouest, du 13 au 15  mars 2012 à Abidjan (Côte d’Ivoire) qui sera assortie de fortes recommandations afin de prévenir  une éventuelle crise alimentaire et nutritionnelle grave au Sahel en 2012.

Au cours de cette rencontre, les participants analyseront la situation alimentaire et nutritionnelle à  partir du bilan définitif de la campagne agricole 2011/12 et proposeront des interventions
appropriées pour faire face à une éventuelle crise alimentaire au Sahel et en Afrique de l’Ouest en  2012.
Au cours des travaux, les participants à la concertation régionale sur la situation alimentaire et
nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l'Ouest auront à :
1. Etablir un diagnostic complet de la situation alimentaire et nutritionnelle dans chaque pays
membre du CILSS et de la CEDEAO;
2. Identifier les zones et populations vulnérables ainsi que les besoins en assistance alimentaire
et/ou agricole, ou nutritionnelle ;
3.  Proposer à l’endroit des décideurs des recommandations sur les actions et mesures d’urgence
en direction en zones à risque et des populations vulnérables menacées par l’insécurité
alimentaire et nutritionnelle.
La réunion regroupera les délégués de dix-sept (17) pays membres du CILSS et/ou CEDEAO,
notamment les représentants nationaux des systèmes d'alerte précoce (SAP), des services des
statistiques agricoles et les points focaux nutrition de l’Afrique de l’Ouest.
Prendront également part à cette réunion, les partenaires au développement (USAID, UE, ACDI,
etc.), des représentants d'organisations sous-régionales ou internationales (CEDEAO, UEMOA,
CSAO/OCDE, FAO, PAM, FEWS NET, BCEAO, commission mixte nigéro-nigérianne, ECHO,
OCHA...) et certaines ONG (OXFAM, CRS, Afrique Verte, Save The Children, HKI,….) intervenant dans la sécurité alimentaire et l’alerte précoce au Sahel et en Afrique de l’Ouest.
En rappel, la campagne agricole 2011/2012 au Sahel et en Afrique de l’Ouest s’est achevée avec des baisses de production céréalière plus accentuée au Tchad, au Niger, au Mali, en Mauritanie et au Burkina Faso. Les niveaux de production céréalière enregistrent des déficits variant entre 15 % et 52 % par rapport à l’année dernière. Par rapport à la moyenne des cinq dernières années, des baisses sont enregistrées entre 9% et 38%.
Toutefois, grâce au fonctionnement des marchés, ce déficit pourra être atténué dans la plupart des  pays de la sous-région, à l’exception de certaines zones enclavées notamment dans la bande  sahélienne du Tchad, le Nord du Mali et le Nord-ouest du Niger. Il convient également de signaler que la réponse des marchés aux déficits de production est globalement moins favorable qu’en  2009/2010, période pendant laquelle des flux soutenus de produits de la zone soudanienne vers le  Sahel avaient permis d’atténuer les déficits et limiter les hausses de prix en zone déficitaire.
Par ailleurs, l’évaluation conjointe (CILSS, FEWS NET, FAO, PAM) de la sécurité alimentaire, du
fonctionnement des marchés et des flux transfrontaliers effectuée dans les bassins Est, Ouest et
Centre en janvier 2012, a confirmé la situation alimentaire critique dans certaines zones localisées  (bande sahélienne au Tchad, extrême Nord de Tillabéry, Centre de Tahoua et Est de Zinder au Niger, bande sahélienne du Nord des régions de Koulikoro, Ségou et Mopti au Mali, Nord, Sahel et  Plateau central au Burkina Faso, Sud-est de la Mauritanie).
Sur le plan nutritionnel, le taux de malnutrition infantile dépasse le niveau d’alerte dans
certaines localités, notamment dans la région de Tillabéry (Ouest du Niger), l’une des zones
les plus touchées par la sécheresse, où le taux de malnutrition aigüe a atteint plus de 13%
selon les résultats préliminaires de l’enquête nutritionnelle d’octobre 2011, se rapprochant
ainsi du seuil d’urgence de 15%.
En conséquence, une dégradation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle fragilisera davantage les ménages les plus vulnérables dans ces zones si les actions d’atténuation appropriées ne sont pas mises en oeuvre à temps.



10/03/2012
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