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Ressources halieutiques : Un plan national de reconstitution en gestation (Sénégal)

Pour faire face à la surexploitation de la plupart des ressources halieutiques, le ministre de l’Economie maritime a annoncé hier lors de l’atelier de lancement du Projet régional des pêches en Afrique de l’Ouest (Prao-Sénégal) qu’un plan national de reconstitution des ressources est en cours d’élaboration.

Face à l’exploitation abusive des ressources halieutiques qui constituent l’essentiel des exportations sénégalaises vers l’Union européenne, le ministre de l’Economie maritime, de la Pêche et des Transports maritimes, Khouraïchi Thiam, a annoncé hier, lors de l’atelier de lancement du Projet régional des pêches en Afrique de l’Ouest (Prao-Sénégal) qu’un plan national de reconstitution des ressources halieutiques est en cours d’élaboration. Un plan qui, selon le ministre, permettra d’asseoir les bases de l’exploitation durable des ressources halieutiques et la préservation de la biodiversité. ‘Ce plan ambitionne de reconstruire les ressources halieutiques à des niveaux biologiques permettant leur renouvellement durable, la conservation de la biodiversité spécifique de ces ressources et la promotion des mesures de conservation des stocks et des écosystèmes aquatiques’, déclare Khouraïchi Thiam. Qui estime, par ailleurs, que la stratégie de mise en œuvre de ce plan sera axée notamment sur deux séries d’actions.

Lesquels concernent la ‘consolidation et l’amélioration des actions en cours et la mise en œuvre de mesures nouvelles de gestion des ressources’. Et pour y arriver, le ministre pense que le Prao-Sénégal, qui est un instrument du gouvernement pour appuyer la mise en œuvre de la Lettre de politique sectorielle de la pêche et de l’aquaculture, constitue sans nul doute un levier important pour accroître durablement la richesse générée par l’exploitation des ressources halieutiques, au grand bénéfice des opérateurs économiques locaux et des économies nationales.

Heureux de cette initiative de la Commission sous-régionale des pêches (Csrp), qui sera mise en œuvre dans les sept pays membres ainsi qu’au Liberia et au Ghana, Khouraïchi Thiam note que ce projet intervient dans un contexte particulier, marqué par la pleine exploitation, voire la surexploitation de la plupart des ressources halieutiques. Ce qui, selon lui, a provoqué, entre autres, ‘l’exploitation abusive des ressources halieutiques, notamment des démersaux qui constituent l’essentiel des exportations des pays de la sous-région, la multiplicité des techniques et de la variété des engins de pêche destructeurs, la destruction des habitats critiques dans la zone côtière, les différentes sources de pollution industrielles et urbaine de la mer, la pêche illicite, illégale et non réglementée, l’insuffisance des moyens pour assurer la surveillance continue des zones de pêche et l’absence de plans d’aménagement concertés entre les pays de la sous-région sont aussi incriminés’. C’est pourquoi, précise le ministre, le Sénégal, comme la plupart des pays voisins de la sous-région, a pris des mesures pour la mise en œuvre des actions visant à assurer une exploitation rationnelle des ressources halieutiques.

Mariam Dalanda Barry, chargé du Prao-Sénégal, annonce pour sa part que le projet est structuré en quatre composantes au niveau du Sénégal. Dont la bonne gouvernance et la gestion des pêcheries, la lutte contre la pêche illicite, l’accroissement des bénéfices tirés des ressources halieutiques et la mise en œuvre des projets. Entré en vigueur depuis le 22 juin dernier, ce projet financé par la Banque mondiale à hauteur de 6,7 milliards de francs Cfa, est étalé sur 5 ans pour cette première phase. Et quatre sites pilotes ont été déjà ciblés. Il s’agit de Ouakam où des activités de nettoyage des fonds marins et la fermeture alternée de zones seront menées, de Ngaparou avec la gestion de la langouste verte, Foudiougne pour un repos biologique sur la crevette côtière et le remplacement des filets, et enfin Bétenty pour le repos biologique du Ndikock et le remplacement des filets de pêche.

Source: wALFADJRI Seyni DIOP



17/07/2010
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