Rejoprao-Mauritanie! Pour une pêche durable

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PROFESSIONNELS DE LA PÊCHE ARTISANALE : Vers la mise en place d’une confédération africaine

En conclave à Banjul, la capitale gambienne, les professionnels de la pêche artisanale d’Afrique ont décidé de mettre en place la confédération africaine des organisations de pêche artisanale pour la protection et le développement de leur secteur.

Réunies dans la capitale gambienne, à Banjul, plus d’une dizaine d’organisations professionnelles de la pêche artisanale en Afrique se penchent depuis hier sur la mise en place d’une confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale. Pour ne plus aller de manière désordonnée, elles vont se regrouper en interlocuteurs, unique face aux politiques, bailleurs de fonds, et partenaires, afin de mieux défendre la ressource et mieux orienter leurs gouvernements respectifs sur les décisions politiques liées au secteur. La rencontre fait suite à plusieurs réunions sur différents aspects relatifs à la pêche illicite, à la traçabilité et aux accords de partenariat. En 2006 plus précisément, elles s’étaient retrouvées en Mauritanie pour une réflexion sur les besoins de communication, avec les professionnels de médias et, en 2008 à Conakry, il a été davantage question de l’avenir de la pêche artisanale. Convaincus dès lors de la pertinence de cette confédération pour parler d’une seule voix, les professionnels qui sont les véritables acteurs montrent ainsi leur détermination et leur engagement à protéger la ressource, face à la dégradation et à la baisse des stocks et à l’absence de transparence dans la gestion des accords de pêche et des licences. « Puisqu’il s’agit des stocks partagés, on ne peut pas mener la protection nécessaire de manière individuelle, cela ne peut se faire que de façon organisée », soutien Gaoussou Guèye du Conseil national interprofessionnel de la pêche artisanale au Sénégal (Conipas).

Une ambition panafricaine

L’ambition n’est pas de travailler en marge des autres structures déjà existantes, mais de constituer avec ces dernières des partenariats forts et très élargis. C’est ce qui explique la présence de plusieurs autres pays non membres de la commission sous-régionale, notamment la Côte d’Ivoire, le Togo, le Ghana et le Libéria. Selon le président de la section pêche artisanale de la Fédération nationale des pêches de Mauritanie (Fnp), Sid Ahmed Ould Abeid, avec cette confédération comme seul interlocuteur face aux partenaires extérieurs, « cela va consolider notre position parce que les organisations professionnelles sont toujours défendues par des Ong et d’autres organisations qui n’ont pas la dérogation pour les représenter ». « Toutes les organisations sont d’accords sur cette confédération », affirme le président de la section pêche artisanale de la Fnp, justifiant ainsi la rencontre de Banjul qui va se pencher sur la validation des statuts et l’adoption d’un plan d’action.

Adama M'Bodji (Le Soeil+REJOPRAO)



18/03/2010
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