Rejoprao-Mauritanie! Pour une pêche durable

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Opinion: La mainmise sur les rentes de la pêche artisanale

De tradition agro-pastorale, la Mauritaniesous la pression des sécheresses répétitives dans les années 70 a opté pour le développement du secteur des pêches et particulièrement la pêche artisanale. 

Les nombreuses politiques de pêche qui se sont succédé ont permis le développement de la pêche artisanale, devenue aujourd'hui le premier pourvoyeur d'emploi et un puits incontestable pour la lutte contre la pauvreté.

En vue de protéger les acquis des Pêcheurs artisans, la domestication des pêcheries et pour fournir de nouvelles perspectives à la pêche artisanale, un processus et une dynamique qui préserve et réserve le poulpe à la pêche nationale a été engagé depuis quelques années.

Ce processus a entraîné non seulement le renforcement du contrôle maritime, l'augmentation de l'investissement national dans le sous-secteur mais abouti également à une production artisanale importante plus de quatre mille tonnes de poulpe en 45 jours de pêche pour une valeur de 11 milliards d'ouguiya à la grande satisfaction des artisans. 

Seulement, l'accaparement de la commercialisation du poulpe par certains usiniers en infraction au décret 2006-091 relatif à la commercialisation des produits halieutiques soumis à l'obligation de débarquement dans l'inertie totale de la SMCPdéjoue les objectifs des politiques publiques en matière de pêche, à savoir la préservation de la ressource et la rémunération correcte des Pêcheurs artisans. 

Alimenter par le désir du profit individuel, les usiniers contrôle la prise de décision concernant la commercialisation du poulpe, y compris le pouvoir de décider qui paye, Quand, Comment et bien sûr à combien. 

Sinon, pourquoi un soi-disant arrêt commercial ? Sans aucune prise en compte des conséquences dramatiques de cette mesure sur les pêcheurs ni de prendre la peine de comprendre pourquoi une partie du stock n'est pas vendue ? Est-ce parce que les japonais ne veulent plus de notre poulpe ? 

Ou est-ce parce que les prix sont exagérés ? Ou c'est tout simplement parce que les usiniers non pas encore arracher la commission qu'ils exigent à tout acheteur.

Harouna Ismael Lebaye via cridem



17/09/2014
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