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Convention Polyhondone Fisheries, le péché originel

Les discussions en cours entre le ministère des pêches et de l’économie maritime et la société polyhondone fisheries, au sujet de la convention signée le 7 juin 2010 révèlent  les failles d’un accord dont le protocole avait été mal négocié, précisent, mercredi, certains observateurs du secteur en Mauritanie.

 

«Les chinois ne versent pas un rond en contrepartie de cet accord » croit savoir un responsable du ministère des pêches qui précise que les 100 millions Usd promis correspondent à un investissement pour  la construction d’aménagements propices à exercer leur propre activité comme la construction d’une usine de transformation du poisson capturé, d’un chantier pour la construction de pirogues artisanales et un site où ils devraient héberger les employés chinois. La partie chinoise donc n’a payé ni de licences, encore moins un droit d’accès à la ressource et bénéficie dans le même temps d’avantages fiscaux et de commercialisation exorbitants (toute la capture de poisson échappe à la Smcp dans ce cadre).

Mais pire encore, l’article 22 de la convention établie avec les chinois leur accorde un délai de six pour réaliser un tel programme d’investissement.

Toutes ces conditions défavorables à la Mauritanie sont d’ailleurs à l’origine de la polémique suscitée par la convention et son protocole.

Mais aujourd’hui, on assiste à un retour de manivelles contre les initiateurs de cette convention. Les chinois ont cessé leur activité alors qu’ils n’ont pas respectés le programme établi avec les autorités. Et l’une des grandes failles a été de leur accorder 5 licences de pêche céphalopodières, pêche dont l’accès est refusé à l’Ue, malgré une enveloppe de 300 millions d’Euros. Dans le même temps, cet appât n’aura pas servi à faire venir les navires de pêche pélagique, prévu au titre du protocole. Après avoir promis une première fois de les faire venir en 2012, les chinois tentent de gagner du temps et ont donc ajourné unilatéralement l’arrivée de ces bateaux pour février ou mars 2013. Cette date pourrait également être reculé étant entendu que le ministre des pêches avait exigé la livraison de bateaux pélagiques neufs, et non des rafiots. Le premier responsable du département semble aujourd’hui dessaisi du  dossier que gère désormais son conseil, Cheikh Ould Baya.

Les projections annoncées de l’embarquement de 2000 mauritaniens par le biais de cette convention ne peuvent se réaliser en l’absence du respect des engagements de la partie chinoise, déjà accusée d’entreposer énormément de céphalopodes dans son usine et auprès de tierses entreprises.

 

texte de la Convention : (https://static.blog4ever.com/2009/11/366485/artfichier_366485_247060_201106090726388.pdf),

 

texte protocole:

https://static.blog4ever.com/2009/11/366485/artfichier_366485_249675_201106160247766.pdf



09/01/2013
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