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Afrique - La pêche illégale fait perdre à l’Afrique 2 milliards de dollars par an

La pratique de la pêche illégale dans les eaux africaines par des bateaux étrangers fait perdre chaque année plus de 2 milliards de dollars à l’Afrique, a révélé lundi à Paris le président du cabinet d’expertise African Advisory Board, François N’Dengwe.

S’exprimant lors d’un entretien avec la PANA, M. N’Dengwe, économiste d’origine camerounaise, a précisé que l’évaluation de son cabinet est confirmée par une enquête du Commandement central de l’armée américaine pour l’Afrique (Africom) sur la pêche illégale dans les pays africains.

« Je me suis rendu à Stuttgart, au siège d’Africom, pour confronter notre étude à l’enquête du colonel Christopher Castro. Lui arrive à une estimation d’un milliard de dollars de perte annuelle pour la seule Afrique de l’Ouest. Et lorsqu’on procède à une estimation globale de la perte, Africom et nous arrivons à 2 milliards de dollars de perte », a-t-il expliqué.

Selon l’enquête d’African Advisory Board, les bateaux étrangers profitent de la faible capacité de surveillance des Etats africains pour venir pêcher illégalement dans leurs eaux territoriales et repartir ensuite sans être inquiétés.

« Nous avons établi lors de notre enquête qu’un bateau taïwanais était parti de Taïwan spécialement pour venir pêcher illégalement dans les eaux de la Sierra Leone, sachant que ce pays ne pouvait pas détecter cette activité illégale », a regretté le président-fondateur d’African Advisory Board, cabinet spécialisé dans l’expertise sur le développement et la stratégie en Afrique.

François N’Dengwe a par ailleurs estimé que le seul moyen de lutter contre la pêche illégale en Afrique est de mutualiser les moyens de surveillance des côtes africaines.

« Pris individuellement, les pays africains n’ont pas les moyens d’assurer une surveillance permettant de détecter la présence des bateaux de pêche illégale. La seule alternative à ce problème, c’est de se mettre ensemble pour surveiller nos côtes. Autrement, nous continuerons à perdre énormément d’argent », a poursuivi l’économiste camerounais.

Faute de pouvoir surveiller efficacement leurs côtes, de nombreux Etats africains signent des accords bilatéraux ou multilatéraux avec d’autres partenaires dont l’Union européenne. Ces accords sont régulièrement critiqués par la société civile africaine qui les juge déséquilibrés et déloyaux pour les pêcheurs locaux.

Source Pana via

http://www.reussirbusiness.com/spip.php?article7263



19/01/2010
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